La 6, la 6, la 6 ! C'est avec Papa-Eric ambianceur sur la 6 qu'on finit l'année 2017 qui aura donc vu la 6 se faire tamponner comme rarement (le site Drips y consacre un article avec de belles cartes postales). Car la 6, c'est toute une histoire liée au graffiti. La 6, c'est les toits qui surplombent l'aérienne de Nationale (Yom2 en 1993/ Tisko aujourd'hui) à Sèvres-Lecourbe (Doesoner dans Paris Tonkar / Smat et Dion fin des années 1990 / Horfé et Ikone à l'extincteur fin des années 2000). La 6, c'est aussi des voies taguées de long en large : Rap2122 y a consacré un ouvrage, Ligne 6 "Hors du temps"(Graffalife). La 6, c'est des spots de graffs légendaires 6 (Les frigos à Quai de la Gare/ le terrain de Bir Hakeim). Mais la 6, c'est surtout des dizaines et des dizaines de rames graffées depuis les années 1980. Les AEC (Artistes en Cavale) en avaient fait leur terrain de jeu aux débuts des années 1990.
Tout au long des années 1990, la 6 restera la ligne la plus prisée des graffeurs parisiens. Dans Descente interdite, Sore, grand vandale des années 1990, le dit :
"La 4, la 5 et la 11 étaient mes principales lignes. Mais ma préférée restait la 6. Tous les tagueurs de Paris étaient dessus : elle était défoncée et roulait en extérieur !"
Un engouement qui ne sera tari ni dans les années 2000, encore moins dans les années 2010. Ci-dessous quelques photos trouvées sur le net :
Et pour finir, une petite sélection de panels que j'ai pris en photo ces dernières années.
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