Eté 2015. Un soir peu avant 20h. Je suis sur le
quai à Corvisart. Il commence à pleuvoir. Une pluie fine. Mon regard se
tourne vers les voies. Là-bas, je vois deux silhouettes sortir de la
bifurque qui s'engouffre sous la place d'Italie. D'un pas pressé, les
deux personnes remontent les voies en direction de Corvisart. J'ai peu
de doute sur ce qu'elles viennent de faire dans la bifurque où une rame
dort depuis quelque temps. Les deux silhouettes se rapprochent. Là,
j'hallucine quand je vois que la personne qui marche en tête porte une
jupe et des baskets. Derrière la meuf, le mec en mène pas large. Alors
qu'elle marche à vive allure, les cheveux au vent, sac sur le dos, le
mec suit, la tête vissée sous sa capuche d'anorak.
Partis comme ça, je me dis qu'ils vont monter sur le quai de la station et regagner au culot la sortie tel l'usager lambda, mais non, quelques mètres avant le quai, la fille se tourne de trois quart, et avec la rapidité et l'agilité d'un chat, escalade le mur et se hisse de l'autre côté en enjambant sans difficulté les pics de la clôture qui fait au bas mot 3 mètres de haut. Le mec, qui lui, ne porte pas de sac, se lance dans le même exercice, avec beaucoup moins d'assurance. On sent qu'il est pas au niveau, il galère de ouf, il est même à deux doigts de finir un pic planté dans le ventre. Finalement, il réussit au prix d'un effort surhumain à se hisser de l'autre côté.
Sur ce, le métro
arrive, je monte dedans. Fenêtres ouvertes, la rame s'engouffre sous
le tunnel qui mène à Place d'Italie. Instantanément, une odeur de bombe
de peinture envahit le wagon. A ce moment-là, j'imagine la bonne décharge de
vapeurs de bombes qu'ils ont dû manger lorsqu'ils ont fait leur panel collés au mur...Partis comme ça, je me dis qu'ils vont monter sur le quai de la station et regagner au culot la sortie tel l'usager lambda, mais non, quelques mètres avant le quai, la fille se tourne de trois quart, et avec la rapidité et l'agilité d'un chat, escalade le mur et se hisse de l'autre côté en enjambant sans difficulté les pics de la clôture qui fait au bas mot 3 mètres de haut. Le mec, qui lui, ne porte pas de sac, se lance dans le même exercice, avec beaucoup moins d'assurance. On sent qu'il est pas au niveau, il galère de ouf, il est même à deux doigts de finir un pic planté dans le ventre. Finalement, il réussit au prix d'un effort surhumain à se hisser de l'autre côté.
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